Dans le mot fête, il y a tout l’or de la nuit qui frémit, la liberté, le vin, la toilette des femmes, la passion et les arts, les saveurs inconnues, les parfums de cire, de lys et de roses. Les musiques célestes et les rythmes tribaux évoquent la promesse de l’aube et un peu de notre âme grisée de se sentir perdue dans ce labyrinthe de la fascination.

Àu soir venu, tout au Château de Vallery flotte dans un camaïeu d’or et de gris : de la Roseraie sous les remparts à ce parc ébloui de ses mille flambeaux. Plus tard, quand la nuit n’est plus tout à fait la nuit et que le soleil se cache encore sous l’horizon, les dernières musiques finissent de résonner là-bas sous les voûtes de la Grande Galerie.

Puis, dans un enchantement, les silhouettes et les ocres apparaissent, dessinées par les jeux d’ombres qui s’éveillent, s’étirent, immenses. Si l’on consent alors à se laisser envoûter, à se départir de ses certitudes, à se détacher de toute culture, on a une chance d’y gagner cette transformation intérieure par laquelle on repartira de cette citadelle, pénétré d’une exquise sérénité.